Ligne Maginot
La Ligne Maginot est une ligne de défense fortifiée qui protégeait les frontières exposées de la France, c’est-à-dire le long de la Belgique, du Luxembourg, de l’Allemagne et de l’Italie. Elle porte le nom du ministre de la Guerre qui porta le projet de loi devant le parlement français en 1930, André Maginot.
Ce concept de défense répondait aux souffrances de la première guerre mondiale et visait principalement à épargner la vie des soldats. La Bataille de Verdun avait en effet fortement marqué les esprits. Après les premières études initiées dès 1928, la mise en chantier débuta ne réellement qu’en 1930 avec de l'attribution des crédits. Pour des raisons géographiques et diplomatiques, la Ligne Maginot s'étendait principalement des Ardennes jusqu'au Rhin, dans les Alpes et en Corse.
Au déclenchement de la guerre, c'est dans le secteur Nord-est, dit de Metz et de la Lauter, qu'elle fut le plus aboutie, afin de verrouiller les voies naturelles d'invasion que représentaient la vallée de la Moselle et la plaine d'Alsace.
Bien souvent considérée comme la raison de la défaite française de juin 1940, la Ligne Maginot porte encore beaucoup trop aujourd'hui l'image de bouc émissaire, jugé inutile et trop coûteuse. Certes, la Seconde Guerre mondiale n'était plus une guerre de position comme le fût la Première, mais cette fortification a bel et bien rempli son rôle. Elle devait forcer les Allemands à passer par la Belgique ou la Suisse. A la pointe des technologies de l'époque et bien organisée, elle a également permis d'économiser les forces humaines. La finalité recherchée était de retarder une attaque éclair ou « blitzkrieg », afin de permettre la mobilisation complète de l'armée.
La Ligne Maginot ne fut pas abandonnée après la guerre. Elle servit notamment dans le cadre de l'OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord), face à la menace soviétique du Pacte de Varsovie. Mais à partir de 1961, les ouvrages furent peu à peu abandonnés. En 1966, date du retrait de la France de l'OTAN, la plupart d’entre eux furent délaissés et pillés par des curieux mal intentionnés, des collectionneurs et des ferrailleurs. L'armée commença alors à vendre les terrains et les ouvrages aux communes ou aux privés. Parallèlement, les premières associations destinées à faire visiter les ouvrages apparurent. Elles entendent depuis préserver et valoriser ce patrimoine tout comme sa vérité historique.
Les vidéos ci-dessous vous sont proposées avec l'aimable autorisation de Ben SCHRECK, artiste photographe du site www.explorerviews.de.
Commentaires (2)
- 1. | 19/01/2019
- 2. | 26/12/2014
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